3/12/2024
Le Ministère de l’Emploi et de la Fonction Publique est sous le feu des critiques après des ajustements salariaux qui ont provoqué une vague d’indignation parmi les fonctionnaires guinéens. En cause, des hausses et baisses inattendues sur les fiches de paie, révélées en ce début de mois de décembre.
Certains agents ont eu la surprise de constater une augmentation de leur salaire pouvant atteindre 1 500 000 francs guinéens, une situation qui, bien que bénéfique, reste rare. En revanche, d’autres ont subi des réductions importantes, allant de 600 000 à 1 500 000 francs guinéens, des baisses qualifiées d’"injustes" par les fonctionnaires concernés.
Face à cette situation, de nombreux agents touchés par ces réductions se sont rendus massivement ce mardi 3 décembre 2024 au Ministère du Travail et de la Fonction Publique pour demander des explications. Dans un effort de clarification, les autorités ont procédé au retrait des bulletins de salaire en possession des plaignants et ont invité ceux qui ne les détenaient pas à les imprimer et à les soumettre au service compétent pour enquête.
En attendant les conclusions de ces investigations, l’inquiétude gagne les rangs des fonctionnaires. « Ces maigres salaires servent à tout : payer le loyer, la scolarité des enfants et les courses du ménage. Une réduction aussi brusque est insoutenable », déplore un employé rencontré sur les lieux.
Le silence des autorités sur les raisons exactes de ces ajustements accentue les frustrations.
Certains craignent une erreur technique, tandis que d’autres redoutent une réforme appliquée sans communication préalable.
Dans un contexte où la vie coûte déjà cher, ces changements imprévus risquent d’aggraver la précarité des fonctionnaires les plus modestes. Le Ministère de l’Emploi et de la Fonction Publique est désormais attendu au tournant pour apporter des réponses claires et mettre fin à ce climat de tension.
Les regards restent tournés vers le gouvernement pour une éventuelle intervention qui permettrait d’apaiser la situation et de garantir la stabilité des revenus des fonctionnaires
Par Ibrahima Sory Keita |