28/3/2025
Devant la cour d'appel de Conakry, le mercredi 26 mars 2025, le président du MoDeL (mouvement démocratique libéral), Aliou Bah, a continué à plaider non coupable des faits de diffamation et d'offense au chef de l'État pour lesquels il a été condamné, au mois de janvier dernier, à deux ans d'emprisonnement par le tribunal de première instance de Kaloum.
Alors que l'opposant politique et sa défense demandent l'annulation de ce premier jugement au motif qu'il n'est pas fondé sur la loi applicable, le parquet général près la cour d'appel, convaincu de la culpabilité du prévenu affirme de son côté que ce dernier a d'ailleurs été condamné à une peine dérisoire.
"Vous avez dû aussi constater que la cour a fini par relever que le chef de l'État n'est pas constitué dans cette affaire. Et ne s'est jamais constitué partie civile. C'est le ministère public, dans sa manipulation habituelle qui a tenté d'introduire le chef de l'État dans cette procédure. Sinon en instance comme en appel, le chef de l'État ne s'est jamais constitué partie civile.
Sur le fond de cette affaire, nous avons apporté la démonstration avec des arguments juridiques valables que les propos imputés à Monsieur Mamadou Aliou Bah ne peuvent être constitutifs d'une quelconque infraction. C'est un leader politique qui a ténu un discours politique, au siège d'un parti politique, dans le cadre d'un débat public", a expliqué Me Pépé Antoine Lamah, un des avocats de la défense de l'opposant, au sortir de l'audience.
La prochaine audience aura lieu le 9 avril.
KS
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