5/9/2025
À Conakry, une alerte sérieuse plane sur plusieurs médias guinéens partenaires du Groupe Guicopres SA.
Selon des informations concordantes, l’entreprise de Kerfalla Person Camara, dit KPC, accumule depuis plusieurs années des factures impayées, plongeant de nombreuses rédactions dans une asphyxie financière.
Comment tolérer qu’un fleuron de l’économie nationale, symbole de réussite entrepreneuriale, se soustraie aussi ouvertement à ses obligations vis-à -vis de ses partenaires ? Les médias concernés, déjà fragiles dans un écosystème économique précaire, dépendent de ces revenus pour leur survie.
Derrière les factures impayées : des vies brisées
Chaque facture non réglée signifie des salaires en souffrance, des familles en difficulté, des structures incapables de payer loyers et charges. Pour certains médias, il en va même de leur survie ou de leur capacité à affronter des ordonnances de justice.
La question se pose : que veut réellement KPC ?
Pas un problème de moyens, mais de volonté. Les informations recueillies excluent une crise de liquidités. Le malaise résiderait davantage dans un choix délibéré : celui de ne pas payer.
Ironie du sort, KPC, connu pour ses largesses publiques et ses dons spectaculaires, semble se montrer généreux ailleurs tout en négligeant ceux qui, pendant des années, ont contribué à polir son image et celle de Guicopres.
Une attitude jugée choquante et inacceptable par plusieurs observateurs.
Quand la loyauté médiatique se heurte au mépris
Le succès et la notoriété de Guicopres SA se sont bâtis aussi grâce au travail des médias partenaires. Ces derniers ont respecté leurs engagements, relayé les activités du groupe et participé à l’édification d’une notoriété nationale et internationale.
Aujourd’hui, il paraît légitime – et impératif – que KPC applique la même rigueur dans ses relations financières avec eux. Ne pas le faire, c’est mettre en péril la diversité médiatique et ouvrir la voie à une faillite en chaîne d’organes de presse déjà vulnérables.
Silence assourdissant de Guicopres
À ce jour, aucune réaction officielle n’a été donnée par la direction de Guicopres SA. Un silence qui, pour les victimes, ressemble davantage à un mépris qu’à une stratégie de communication.
Nous poursuivrons notre enquête afin de documenter cette affaire et de donner la parole aux médias lésés, car l’avenir de la presse guinéenne mérite transparence, éthique et respect des engagements.
Par Azözöye Bangoura
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