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7/5/2022

  Huit (8) mois après le renversement du régime d'Alpha Condé, une véritable transition peine toujours à se mettre en place. Le chef de la junte au pouvoir a annoncé un chronogramme de 39 mois qui sera adopté par le Conseil national de la transition (CNT). Aussitôt annoncée, la décision du colonel Mamadi Doumbouya a été rejetée par le groupe des 58 et une partie de société civile. La CEDEAO qui se réunit le dimanche prochain en session extraordinaire menace de prendre des sanctions économiques et financières contre les auteurs du coup d'Etat. En revanche sur le terrain, ces menaces de sanctions ne semblent pas inquiétées le gouvernement du Premier ministre Mohamed Béavogui.

"Si leur préoccupation c'est qu'on leur dise que ça dure 30 mois ou 20 mois ou 50 mois, c'est une réponse. Mais je pense que la CEDEAO a un rôle beaucoup plus grand à jouer pour le retour à l'ordre constitutionnel que la question simple de la date ou la durée de la transition. La CEADEAO doit être un compagnon de la transition pour aider la Guinée à retrouver les chemins de l'ordre constitutionnel. C'est çà qu'on attend de cette institution. On attend pas d'elle qu'elle soit un spectateur distant qui attend qu'on lui donne telle ou telle durée, tel ou tel événement. Nous pensons qu'elle a un rôle important à jouer dans notre pays et dans tous les pays en crise en Afrique de l'ouest. Il faut absolument qu'elle s'implique et qu'elle vienne, qu'elle écoute les contextes et qu'elle administre ou qu'elle suggère des solutions par rapport à ça", a répondu ce vendredi à la radio Fim FM, Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement guinéen.

Il en a profité pour expliquer que le récent déplacement du ministre des affaires étrangères à Accra (Ghana) n'avait pas pour but d'aller "plaider une rallonge".

"Quand il y a des crises, ce n'est pas parce qu'on vient donner des explications qu'on vient plaider", a expliqué le porte-parole du gouvernement guinéen, par ailleurs ministre de l'urbanisme et de l'habitat.

KS