 Guinée Forestière 29/12/2020
A travers une déclaration publiée le lundi, 28 décembre 2020, le secrétaire général du PDG-RDA, l’ancien parti unique au pouvoir en Guinée, réclame la suppression des organisations à caractère ethnique qu’il soupçonne d’être à l’origine des violences qui ont endeuillé, une fois de plus, le pays.
En fin de semaine dernière, au moins dix personnes ont trouvé la mort et une vingtaine d’autres blessées dans de violents affrontements entre Toma et Mania, deux communautés qui jusque-là vivaient en parfaite harmonie dans la préfecture de Macenta au sud-est de la Guinée.
Pour Oyé Béavogui, « ce qui se passent à Macenta n'est que l'étincelle de ce qui guettent la Guinée depuis des décennies à travers les coordinations régionales que le PDG-RDA a toujours combattu… »
Convaincu du fait que ces organisation « n'apportent rien à la consolidation du tissu social, elles fracturent l'unité nationale, elles sont tantôt avec l'opposition, tantôt avec la mouvance, elles exercent du lobbying communautaires auprès des dirigeants, elles ne parlent pas nations, elles parlent régions et communautés, elles sont toutes corrompus jusqu'à la moelle des os », le secrétaire général du PDG-RDA dit : « elles doivent toutes être dissoutes pour le salut de la République, qui a sa nation, son Peuple, ses institutions, ses structures décentralisées et déconcentrées, ce que j'appelle le sens réel de la restauration de l'autorité de L'Etat, qui nous manque encore ».
«La suppression des organisations à caractère ethnique, communautaire et régionale reste fondamentale pour le renforcement de l'unité nationale et la cohésion sociale à tous les niveaux », soutient Oyé Béavogui qui propose en lieu et place de ces structures, « un conseil national des sages de Guinée avec un certain nombre de critères d'appartenances et prérogatives dévolues qui aura ses ramifications dans toutes les préfectures, sous-préfectures, districts et secteurs, une façon pour nous d'êtres fidèles à nos valeurs sociales ».
A signaler que ce n’est pas la première fois en Guinéen que les organisations à caractère communautaire sont accusées d’être à l’origine des tensions politico-sociales.
Kovana Goba Saouromou
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