17/2/2021
Pendant que le Ministère de la santé à travers l’ANSS (agence nationale de sécurité sanitaire) affirme que toutes les dispositions sont prises pour freiner la propagation du virus Ebola qui a refait surface dans la préfecture de N’Zérékoré, sur place, Ibrahima Koné, le sous-préfet de Gouéké, épicentre de l’épidémie qui a déjà fait cinq morts, soutient de son côté que personne n’est encore venu de Conakry ou d’ailleurs spécialement pour s’occuper d’eux.
« Nous avons fait livrer du matériel logistique pour la mise en œuvre des directives du Gouvernement concernant la gestion de la maladie à virus Ebola. Ce matériel est composé d'EPI. Ce transport d’urgence a été facilité par le Système des Nations Unies en Guinée », a écrit sur Twitter, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire.
Contacté le mercredi, soit 24 heures seulement après, par la radio Espace FM Guinée, le premier représentant de l’Etat dans la localité touchée par la maladie, soutient par contre que personne n’est encore venu d’ailleurs pour les soutenir. « Les gens sont sensibilisés par les responsables locaux en attendant l’arrivée de la mission nationale ou régionale», a dit le sous-préfet de Gouéké en tenant à préciser qu’aucun cas de décès n’a été enregistré dans sa juridiction, comme il est dit.
«C’est avec le corps médical de ma localité, qu’on a canalisé les familles qui sont atteintes. Chaque matin, on les flashe en essayant de voir leur température en attendant que les spécialistes ne viennent. Nous on ne les laisse pas sortir. Ils sont dans leur famille. Ils ne sortent pas, on les encadre », a expliqué Ibrahima Koné.
«…C’est nous qui avons fait ça ici. Et nous continuons sur ça ; et nous sensibilisons la population. On n’a pas eu encore des étrangers venus de Conakry ou d’ailleurs, spécialement pour s’occuper de nous », a poursuivi le sous-préfet.
En fin, répondant à la question d’un journaliste sur l’accompagnement des familles isolées, le premier magistrat de Gouéké a dira : «… C’est nous-mêmes qui nous débrouillons ici à Gouéké pour canaliser ces gens-là ».
Kovana SAOUROMOU
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