 Afrique 24/2/2017
L’affaire Fillon vient d’être confiée à un juge d’instruction. A deux mois de la présidentielle, trois juges d’instruction ont été désignés pour enquêter sur les soupçons d’emplois fictifs visant la famille de François Fillon, une étape qui pourrait encore fragiliser le candidat de la droite après un mois déjà houleux.
Le parquet national financier (PNF) a annoncé dans la soirée avoir ouvert vendredi une information judiciaire pour «détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, complicité et recel de ces délits, trafic d’influence et manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique».
«Trois juges ont été désignés», a précisé une source judiciaire à l’AFP. Ces magistrats ont désormais la possibilité de convoquer le candidat à l’Elysée à tout moment en vue d’une éventuelle mise en examen ou d’un placement sous le statut intermédiaire de témoin assisté.
En meeting à Maisons-Alfort, dans la banlieue parisienne, l’ex-Premier ministre n’avait pas directement réagi dans l’immédiat à ce nouveau rebondissement.
Fragilisé par cette affaire qui, depuis les premières révélations du Canard enchaîné il y a un mois, l’a fait reculer dans les sondages pour le premier tour du scrutin, parfois à la troisième place derrière Marine Le Pen et Emmanuel Macron, François Fillon avait exclu la semaine dernière de se retirer de la course en cas de mise en examen, revenant ainsi sur ses premières déclarations. «Mon retrait poserait un problème démocratique majeur. La locomotive est lancée, rien ne peut l’arrêter, j’irai jusqu’au bout», avait-il confié, s’en remettant «au seul jugement du suffrage universel».
AFP
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