Lors de l’Assemblée hebdomadaire du RPG, le 8 mai 2014, Alpha Condé, a abordé plusieurs questions liées directement ou indirectement à la vie de son parti mais aussi de la Nation.
A ce niveau, les questions liées aux audits touchent la Guinée notamment en ce qui concerne sa gestion antérieure. Ce n'est pas la première fois qu'il évoque la question.
Dès son arrivée au pouvoir, le tout nouveau Président de la République, avait déclaré, lors d’une grande rencontre au Palais du peuple, vouloir publier les résultats des Audits. Mais depuis rien. La raison ?
La semaine passée, le chef de l’Etat, l’a expliqué notamment par des interprétations que des gens allaient faire de la publication des audits : « Certains d’entre vous disent que j’ai refusé de publier les résultats des audits. Je vous informe qu’il y a des audits que je n’ai pas publiés. Si je les publiais à l’époque, on l’aurait interprété autrement…»
Finalement le Président a préféré renvoyer la question des audits à l’assemblée nationale. Devant laquelle, les auteurs des malversations économiques et financières devront s’expliquer. La décision en soit n’est pas mauvaise. Seulement en la renvoyant devant le Parlement, cela empêchera t-il certains d’interpréter l’intention de publier les résultats des Audits surtout à un an des échéances électorales ?
L’interprétation dont il est question n’est autre que l'explication politique que les uns et les autres attendent de coller à la question des audits quand des proches sont mis en cause. Justement où étaient ceux qui sont enclin à bondir et vociférer quand leurs proches pillaient les biens de toute une Nation ?
En faite, la population guinéenne, a elle seule, n’est pas contre la vérité sur la gestion du passé. La preuve ? Le mot ‘’audit’’ était le plus utilisé par la foule à chaque déplacement ou discours de Dadis Camara, sous le CNDD. Ce dernier a fait des audits sans publier les résultats. La raison ? Dadis, avait dit craindre des agissements ethniques derrière des présumés cadres impliqués dans la gestion du passé.
C’est la même raison implicitement qu’évoque Alpha Condé. Cependant comme le dirait l’autre « On ne punit pas celui qu’on pend, mais à travers lui les autres. » C’est dans ce sens qu’il faut aller jusqu’au bout des audits.
Pendant plusieurs années en Guinée, les imbéciles ont pillé les deniers publics. Et nourrit leurs familles et progénitures des biens publics. Il ne faut pas continuer à reporter nos problèmes. Il faut les affronter.
Que le Président hésite ou pas à propos des audits, après lui quelqu’un d’autre auditera légitimement son règne, le diagnostic étant l’arme légitime pour la bonne gouvernance. Comme ce qui se passe aujourd’hui au Sénégal à la satisfaction des Sénégalais.
A. SYLLA
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