Dans la perspective des prochaines échéances électorales, aucune occasion n’échappe aux partis de l’opposition et ceux de la mouvance présidentielle. De la situation politique à celle économique en passant par la situation sociale tout semble être vu sous la loupe par ces deux camps. L’opposition dans son rôle de critiquer et la mouvance dans celui de défendre sa gestion.
La baisse progressive du prix des produits pétroliers à la pompe (De dix à neuf et à huit mille) au cours des deux mois précédents, aura été une occasion pour ces parties de se livrer à une attaque - défense.
Pour l’opposition et une frange importante de la population, cette baisse de deux milles francs est ‘’insignifiante’’ puisque soutiennent-elles n’ayant ‘’aucune incidence’’ sur la vie des citoyens, du panier de la ménagère. L’union des forces républicaines de Sidya Touré est de cet avis.
« Ce n’est pas vraiment significatif. Les négociations avec les syndicalistes consistaient à faire baisser le prix à six mille francs, cela aurait correspondu les proportions dans les lesquelles le prix du baril à lui-même chuter » a déclaré cette semaine Mohamed Tall, directeur de cabinet de Sidya Touré, président de l’UFR, ajoutant que cette baisse, est un ‘’non événement’’ « Si ce n’est pas une réelle baisse, je ne vois pas comment ça peut favoriser une activité quelconque. De dix mille à huit, c’est un non événement ».
La mouvance, comme il faillait s’y attendre, a salué cette mesure du gouvernement. Qui, dit-elle, allège progressivement les difficultés de la population. Toutefois, elle refuse de tomber dans une critique ‘’populiste’’ de ses adversaires. « La réalité est que, eux (ndlr, les opposants) ils ont la légitimité de critiquer et nous, nous avons le fardeau de la gestion et la réalité de la gestion. Donc, ils sont dans leur rôle de dire qu’on aurait du vendre à deux milles francs peut être. C’est ce qui plait à la population, c’est du populiste » a réagi Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire RPG-arc-en-ciel.
Au-delà de cette polémique, la démarche progressive de gouvernement est jugée prudente par des spécialistes qui encouragent l’observation du prix de l’or noir - loin d’être fixe- sur le marché international. La dernière sortie du nouveau directeur de Total- qui n’a pas exclu une montée des prix des produits pétroliers- devrait sensibiliser davantage tout un chacun. En dépit de la polémique politicienne.
Séka Cissoko
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