Quarante huit heures après la célébration de la fête de Tabaski, beaucoup de fonctionnaires guinéens, dans la capitale Conakry, n’ont toujours repris le service. Parfaite illustration du laisser aller qui caractérise la fonction publique guinéenne, la semaine en cours pourrait être un congé pour certain, au détriment du travail de l’Etat.
A la justice, les salles d’audience du tribunal de Kaloum et de la cour d’appel de Conakry sont encore restées fermées ce mercredi, jour ordinaire d’audiences correctionnelles pour ces deux grandes juridictions de la capitale. Officiellement aucune raison n’a été avancée. Par contre, « il semblerait que beaucoup de personnes sont encore en déplacement pour des raisons ».
Au tribunal de Dixinn dans la banlieue de Conakry, en revanche, les services ont repris normalement depuis le lendemain de la fête. C’est le même cas dans les entreprises privées.
Pour cause des vacances judiciaires qui ont pris fin le 31 Août, faut-il le souligner, beaucoup de dossiers sont restés en souffrance. Beaucoup de personnes ont été aussi détenues plus longtemps que prévu. Il est alors urgent que les magistrats qui ont en charge des dossiers commencent rapidement à les examiner, même si la rentrée solennelle n’a pas encore lieu.
Toutefois, comme énoncer plus haut, la lenteur dans la reprise des services au lendemain de la fête de tabaski n’est pas seulement palpable qu’au niveau de la justice. Dans beaucoup de département comme les Travaux public et le Transport, de nombreux fonctionnaires manquent toujours à l’appel, d’après le reportage d’une radio de la place.
Kovana Saouromou
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