Lors d’une conférence de presse qu’elle a animée jeudi 29 mai à Conakry, la PDG de Alo Guinée a apporté des précisions sur la vente de ses actions chez MTN Guinée. Un article d’un confrère aurait poussé Chantal à apporter ces éclaircissements.
D’entrée, Mme Colle après avoir rappelé les échanges qu’elle à eu avec ce confrère, a fait l’historique de l’arrivée de Areeba en Guinée, qui est une marque de Investcom.
Revenant sur les motifs de la vente de ses actions, Mme Chantal affirme que ce sont ses partenaires qui lui ont fait la proposition de rachat de ses 25% d’actions chez MTN-Guinée : « […] Les partenaires m’ont fait des propositions de rachat de mes actions. J’ai demandé qu’une estimation des actions soit faite en toute transparence. Pourquoi en toute transparence ? Parce que j’ai la fierté de dire, contrairement à ce que beaucoup de gens croient, je n’ai jamais touché à un centime de dividendes de MTN-Guinée. Vous pouvez aller vérifier ça au compte de MTN Guinée ou auprès des services des impôts. C’est tout à fait accessible. »
Selon Mme Chantal, il n’y a jamais eu de bénéfices permettant aux actionnaires de toucher à des dividendes : «Les actionnaires ont toujours réinvesti ce qu’ils gagnaient pour permettre de performer. Nous avons toujours affiché des résultats qui ne permettaient, parce que le niveau d’investissement est très élevé, de sortir des résultats positifs pour la possibilité de toucher des dividendes. Quand on est actionnaire dans une entreprise, on perçoit des dividendes quand l’entreprise tire des bénéfices. Quand on est actionnaire dans une très grande entreprise, un actionnaire plus petit peut demander des avances sur dividendes que les gros actionnaires peuvent accepter de lui verser en perspectives des dividendes qu’il devrait recevoir dans l’avenir. »
Alo Guinée n’a, poursuit-elle, jamais demandé d’avances sur dividendes, «et nous n’avons donc, ni Investcom, ni moi, jamais perçu de dividendes parce que les investissements ont toujours été plus importants que les bénéfices que nous pourrions générer. »
Donc suite à la demande de ses partenaires de racheter ses actions, Chantal Cole dit qu’elle en a informé le ministère des Postes et Télécommunication pour que les actions soient évaluées : « J’ai attendu un certain temps, et puis en 2012 j’ai fait une lettre pour informer mon ministère de tutelle, comme le prévoit la loi, que mes partenaires m’avaient proposé le rachat de mes actions et que j’envisageais donc de les céder. Que nous avons demandé à un cabinet international d’évaluer les valeurs des actions et que l’offre de l’actionnaire principal pour me racheter me semblait pas justifié et trop à la baisse. J’ai demandé personnellement aux autorités de mon pays d’évaluer ces actions. En 2012, il y a une évaluation qui a été faite par un cabinet international, BELOICE, qui a évalué les 25% d’actions entre 14 millions au minima et 20 millions dollars pour le rachat par l’actionnaire ou par quelqu’un d’autre. »
Puisque le revendeur et l’acheteur doivent payer des taxes lors de la transaction, Mme Chantal Colle a demandé des clarifications à ce niveau, notamment si le montant de la transaction est exempté des taxes. C’est-à-dire que si les actions sont vendues à 17 millions par exemple, est-ce c’est dans ce montant que vont être prélevées les taxes de la transaction?
La réponse à cette question n’est toujours pas répondue par les autorités fiscales, selon Chantal Colle, qui a indiqué que la vente de ses actions n’est nullement le fait des pressions du gouvernement, comme le ferait croire certains.
Mediasguinée
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