Dans certaines localités de l'intérieur du pays, la mise en œuvre du fonds national de microcrédit en faveur des femmes, des jeunes se heurte à des difficultés liées à l'existence de zones d'ombre en rapport avec les conditions de son acquisition. De conditions imaginaires imposées par des autorités. Pendant que des citoyens soutiennent que le fonds est offert gratuitement par le gouvernement
Récemment en visite à Dalaba, la marraine de cette préfecture de la Moyenne-Guinée ou un flou artistique retarde l'acquisition du fonds par les groupements, associations et coopératives, la ministre de l'Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises, Ramatoulaye Bah a apporté un certain nombre d'éclaircissement en vue d’accélérer le processus de déblocage du fonds.
"Ces fonds ne sont pas gratuits car il faut le reconstitué. C'est aussi pour responsabiliser les récipiendaires. Vous le savez bien que quand on donne quelque chose gratuitement à quelqu'un, il ne prend pas soin de cette. C'est ainsi que la notion de crédit n'est pas mal en soi si toutefois il n'y a pas de garantie comme l'exige en général, les institutions de micro-finance" a expliqué la ministre.
Par ailleurs, Ramatoulaye Bah a précisé que: "les conditions d'acquisition du fonds son extrêmement souples, conformément à la demande du gouvernement. Les taux d'intérêts sont assez faibles comparés aux taux usuels pratiqués par les structures de micro-finances". Avant d'indiquer que le montant minimum pour tous les bénéficiaires est de cent mille francs guinéens.
La région administrative de Mamou a à son compte, un milliard de francs guinéens. Ce montant doit revenir aux associations de jeunes et femmes des trois préfectures qui la composent. Il s'agit de Mamou, Dalaba et Pita.
Sur les conditions à remplir pour bénéficier du fonds, la ministre a fait savoir qu'il suffit simplement à un groupement, association ou coopérative de présenter un dossier de candidature en bonne et due forme à l'une des institutions de micro fiances. Ce dossier, a t-elle ajouté doit comporter, l'agrément, la demande de financement et le plan d'utilisation du fonds qui sera mis à disposition.
Elle n'a pas caché sa déception vis à vis du comportement de ceux qui veulent saboter l'initiative du Président Alpha Condé
Profitant de cette occasion, la marraine de cette préfecture a "exhorté l'administration locale à ne pas intimider les pauvres populations désireuses d'avoir ce fonds. Ramatoulaye Bah a rappelé que le fonds est destiné à toute la population sans distinction. "Quelque soit l'appartenance politique, ethnique ou le nom de individu", a t-elle précisé.
Ramatoulaye Bah a tenu à faire cette précision car selon elle, des informations disent que dans certaines localités des citoyens ont été privés du fonds en raison de leur nom, leur appartenance politique ou ethnique. "Ce fond n'est pas pour un parti politique, comme le disent certains. Il a été donné par le Président de la République qui est le Président de tous les Guinéens" a-t-elle précisé.
A Conakry Kovana Saouromou pour www.lexpressguinee.com
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