En attendant l'arrivée du Chef de la délégation conjointe FMI-BM le 20 juillet en Guinée pour engager des discussions autour de la mise en œuvre du programme, ses techniciens, annoncés à Conakry depuis le 18 courant, engagent l'évaluation de tous les repères et actions prévus dans le Programme du deuxième trimestre.
Quand elle quittait la dernière fois, la délégation conjointe FMI-BM, au vu de la mise en œuvre parfaite de tous les repères et actions prévus dans le Programme du premier trimestre par les autorités guinéennes, gardait un grand espoir pour le second trimestre: ‘’Tous les repères et actions qui étaient prévus dans le cadre du Programme du premier trimestre, ont été remplis. Donc il y a une bonne performance. Maintenant, nous espérons que cela va continuer jusqu’au mois de juin.’’ disait Harry Snoek, chef de la délégation.
Les populations guinéennes, sevrées des fonds les plus importants comme ceux du FMI pour leur survie depuis plus d'une décennie par la mauvaise gestion de certains dirigeants reconvertis aujourd'hui en politique, retiennent leur souffle et suivent de près ces travaux de la délégation conjointe FMI-BM. Elles gardent elles aussi un grand espoir pour qu'en fin, après plusieurs tentatives, elles aient accès, par l'annulation de la dette de plus de 2, 8 milliards USD, à des services sociaux de base.
Déprimées mais assises sur d'importantes ressources naturelles ( Or, diamant, pétrole, gaz ect) et réduites à la mendicité, les populations guinéennes ne savent pas comment ont été utilisées ces dettes de 3 milliards USD contractées sur leur dos par certains gestionnaires du pays. Qui, faut-il le rappeler, se tapent la poitrine aujourd'hui pour parler de la mauvaise gestion en tentant, avec leurs acolytes, d’empêcher l'obtention des fonds des PPTE. Ces dettes accumulées et utilisées uniquement par eux au profit de leurs familles et proches seront payées forcément par les pauvres populations sur une longue durée. C'est pourquoi les dirigeants politiques et économiques du Monde occidental - ceux-là même qui se battent pour qu'on ait des ressources financières - doivent comprendre les motifs des audits engagés par les nouvelles autorités du pays afin de récupérer quelques fonds des dettes contractées mais placés ailleurs par des dirigeants guinéens ; qui doivent rendre compte malgré leur ''statut'' de leader politique. Ils les présentent comme des ''messies'' sans lesquels la Guinée ne peut pas bouger d'un iota en matière de développement. Ils sont où ces ''patriotes'' dans la presse qui s'interrogent sur la gestion catastrophe de la Guinée depuis plus de deux décennies.
Depuis l'annonce du FMI et la BM à Conakry, ils s’offusquent, se tordent de douleurs, professent, que rien qu’avec l’affaire du contrat de 25 millions Us, il est largement suffisant pour le FMI et BM de ne rien annuler de nos dettes. Or, en la matière, l’analyse responsable et intellectuelle, dénouée de toute subjectivité, doit forcément être centrée sur les repères et actions concrets prévus dans les Programmes. Mais aucun parmi ceux qui professent le pire, aveuglés qu’ils sont par notamment les idées communautaristes, ne veut passer par là.
Moussa Soumah
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