La problématique de l’emploi des jeunes en Guinée préoccupe le gouvernement et ses partenaires au regard du taux élevé du chômage et du sous-emploi des jeunes sources, aujourd’hui, de délinquance et de criminalité. Pour faire face à ce défi, le gouvernement guinéen, à travers le ministère de la Jeunesse, l’Emploi des Jeunes et des Sports, a conçu pour une durée de trois ans (2013-2015) un nouveau programme d’appui à l’emploi des jeunes (PEJ 2) qui est, d’ailleurs, la version corrigée du PEJ 1(2008-2011).
Présenté comme le programme de la deuxième génération, le PEJ 2 compte une trentaine de projets repartis au sein de cinq composantes opérationnelles : l’amélioration de l’employabilité des jeunes ; la promotion de l’entreprenariat jeune ; la promotion des travaux à Haute Intensité de main d’œuvre (HIMO), l’amélioration du système d’information orienté vers l’emploi des jeunes et le système de gestion et coordination. Pour la vulgarisation et l’appropriation de ce nouveau programme en faveur des jeunes, le ministère de la Jeunesse, l’Emploi des Jeunes et des Sports a organisé du 15 au 16 mai, dans la salle du 28 septembre du palais du peuple, l’atelier national qui a regroupé des représentants venus des structures associatives, administratives et faitières de Conakry et de l’intérieur du pays. « Le PEJ n’est pas la solution miracle pour faire face à tous les problèmes d’insertion socio-économiques des jeunes. La solution durable au défi de l’emploi des jeunes réside dans le dynamisme de l’économie et dans une croissance forte et régulière » a souligné Sanoussi Bantama Sow, le ministre de la Jeunesse, l’Emploi des Jeunes et des Sports. Qui pense que la montée de la délinquance et de la criminalité en Guinée serait liée au taux élevé de chômage et de sous-emploi. « Le taux élevé du chômage et du sous-emploi des jeunes constituent de nos jours une grande source de préoccupation de nos familles et de nos états. Cette situation a un lien étroit avec la montée de la délinquance et de criminalité et constituent de plus en plus un facteur d’instabilité sociale et politique de la nation et un handicap pour le pays » a-t-il dit au cours de cet atelier de vulgarisation qui se poursuivra, prochainement, dans les quatre Capitales régionales de la Guinée.
Ainsi, après deux jours échanges fructueux, les participants- qui se sont réjouis de la disponibilité d’un cadre d’intervention en faveur de l’emploi des jeunes- ont fait des recommandations notamment la mise en œuvre effective du projet de stage en entreprise ; la création de centres de formation professionnelle dans les zones minières ; l’élaboration et l’adoption rapides des textes portant mise en place des structures de gestion du PEJ 2.
A Conakry, Séka Cissoko pour www.lexpressguinee.com |