19/11/2024
La Poste Guinéenne SA traverse une période agitée depuis la nomination, le 11 octobre 2024, de M. Safa Tounkara au poste de Directeur Général (DG) et de Mme Elise Koivogui comme Directrice Générale Adjointe (DGA). Ces frustrations de l'équipe dirigeante ont entraîné une montée de frustrations parmi les employés, culminant avec une série de tensions persistantes.
- Des décisions controversées.
Les difficultés ont commencé avec l'instauration de nouvelles mesures par Mme Elise Koivogui ( sur photos) , jugées restrictives et inadaptées par les employés. Parmi celles-ci, l'interdiction pour les travailleuses de porter des jeans ou des robes courtes a suscité de vives critiques. Mme Koivogui aurait également exprimé son mécontentement envers certaines conversations entre employées, qu'elle considérerait comme appropriées.
Une autre mesure controversée concerne la stricte obligation de signer une feuille de présence à 8h pour l'arrivée et à 17h15 pour le départ. Cela impacte particulièrement les travailleurs utilisant le bus fourni par les directions nationales, qui quittent les lieux à 17h précisément, laissant plusieurs employés sans moyen de transport. Les multiples requêtes pour aligner les horaires de signature sur ceux du bus ont été rejetées par la DGA, malgré l'impact négatif sur les employés.
En outre, la situation est aggravée par un retard persistant dans le paiement des salaires d'octobre 2024. Les travailleurs dénoncent également un climat de suspicion alimenté par un système d'espionnage interne et un manque de courtoisie dans la gestion du personnel.
- Des travailleurs en détresse.
Ces mesures, jugées arbitraires et oppressives, contribuent à un sentiment généralisé de frustration chez les employés. En plus des restrictions vestimentaires et des difficultés liées au transport, il leur est désormais interdit de circuler librement dans les couloirs de leur propre lieu de travail, ce qui accentue leur mécontentement.
Pour de nombreux employés, la situation actuelle risque de mener à de nouvelles crises si aucune solution n'est apportée rapidement.
- Un appel à l'intervention.
Face à cette situation préoccupante, les travailleurs appellent à l'intervention des autorités compétentes afin de restaurer un climat de travail propice et apaisé. Selon des sources internes, une paralysie de l'institution pourrait suivre si les revendications des employés restent ignorées.
Dans ce contexte, l'avenir de la Poste Guinéenne SA dépendra de la capacité de la direction à établir un dialogue ouvert et constructif avec son personnel pour désamorcer les tensions.
Par Ibrahima Sory Keita |