6/2/2025
"Une année d'obscurantisme pour la presse en Guinée". C'est le titre du rapport annuel sur la liberté de la presse dans le pays. Publié ce 5 février par le SPPG, principal syndicat des journalistes guinéens, ce document de deux pages décrit un niveau de muselement des médias jamais atteint en Guinée, en une année.
Selon le SPPG, les atteintes graves à la liberté d'informer ont explosé en 2024 sous la transition du Général Mamadi Doumbouya. Comparées à l'an dernier, il y a eu trois fois plus de mesures liberticides contre les hommes de médias, tels que les séquestrations et au moins un enlèvement.
Le rapport du SPPG présente 2024 comme une année sombre dans l'histoire de la presse guinéenne. Le syndicat décompte un total de 70 cas graves d'atteinte à la liberté d'informer. Soit une augmentation de plus de 200 pour cent par rapport à l'année dernière.
Au nombre de ces atteintes graves se retrouve notamment la séquestration d'une trentaine de journalistes dont le Secrétaire Général du SPPG, Sékou Jamal Pendessa, la fermeture de près d'une dizaine de radios et télévisions privées parmi les plus populaires du pays. Et surtout, la disparition, il y a deux mois, du fondateur du site d'information le révélateur224, Habib Marouane Camara, kidnappé au volant de sa voiture par des gendarmes.
Depuis l'avènement de la junte du Général Mamadi Doumbouya, le SPPG denonce du niveau de répression sans précédent depuis la libéralisation des ondes en Guinée, il y a vingt (20) ans. Des centaines de professionnels jetées dans la précarité. D'autres ont préféré partir en exile.
KS
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