18/5/2025
Celui qui a dit que « toute âme goûtera à la mort » et que « tout ce qui est debout se couchera un jour » avait bien raison. Ce dimanche 18 mai 2025, Kabinet Doumbouya — plus connu sous le nom affectueux de Kabisco — a tiré sa révérence des suites d'un accident de circulation au niveau du carrefour ambiance, laissant derrière lui une profonde tristesse dans les cœurs de ceux qui l'ont connu, aimé et respecté. Ce soir, il passera sa première nuit dans la tombe.
En bon musulman, nous prions le Très-Haut de lui accorder sa miséricorde et de lui faciliter les réponses aux premières questions que les anges viendront lui poser.
Informaticien brillant, formé en Guinée et à Alger, Kabinet Doumbouya était reconnu pour sa compétence, sa disponibilité et sa discrétion. Il a servi avec dévouement tout le Ministère de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, devenant rapidement un pilier pour ses collègues. Son bilinguisme — il maîtrisait parfaitement le français et l’anglais — et sa grande aisance dans les principales langues nationales (le poular, le maninka et le soussou) faisaient de lui un homme accessible et respecté de tous.
Dès nos premières collaborations, j’ai perçu son talent et son sérieux. C’est ainsi que, sans hésiter, je lui ai confié la seconde clé de mon bureau. Il était digne de confiance, toujours présent, toujours prêt à rendre service. Chaque jour, plus d’une centaine de personnes pouvaient demander après lui. Il ne savait pas dire non. Sa gentillesse et sa volonté de satisfaire chacun le rendaient indispensable.
Kabinet Doumbouya n’était pas seulement un collègue, il était devenu un membre de ma famille. Il partageait avec nous les repas du Ramadan, ne regagnant son domicile qu’après la grande prière nocturne. Il connaissait tous les membres de ma famille, tous mes amis, et faisait preuve d’un respect exemplaire.
Le jeudi 15 mai dernier, nous avions, avec la bénédiction de Monsieur le Ministre, Elhadj Mambi Doumbouya, Directeur national de l’Énergie et moi-même, mené une mission en sa faveur. Mais Dieu, dans Sa sagesse, n’a pas voulu qu’il voie les fruits de cette démarche.
Aujourd’hui, je suis profondément frappé par sa disparition. La douleur est immense, la perte est incommensurable.
Que Dieu lui ouvre les portes de Son Paradis et l’accueille dans Sa lumière. Amen !
Par Aboubacar SAKHO
Juriste-journaliste |