17/11/2025
Monsieur le Président de la République,
Chef de l’État,
Chef suprême des Armées,
En cette période charnière de notre histoire nationale, où chaque décision engage l’avenir collectif, je prends la plume pour vous adresser une requête empreinte de respect, d’espoir et de responsabilité : accorder le pardon et la libération des prisonniers politiques, au nom d’une Guinée apaisée et réconciliée avec elle-même.
Depuis votre arrivée à la tête de l’État, vous avez placé la refondation nationale au centre de votre action. Vous avez promis un pays de justice, de cohésion et de dignité restaurée. Aujourd’hui, l’un des gestes les plus puissants que peut poser un dirigeant est celui qui apaise les blessures, ouvre les cœurs et réconcilie les fils d’un même peuple.
La Guinée traverse des tensions, des frustrations et des incompréhensions qui nourrissent la méfiance entre citoyens et institutions. Dans ce climat fragile, la détention de personnes considérées par une partie de la population comme prisonniers politiques reste une plaie ouverte. Elle divise, elle entretient les rancœurs, elle alimente la suspicion et affaiblit l’élan national.
Pourtant, vous avez aujourd’hui l’occasion de poser un acte fort, un acte d’homme d’État, un acte qui dépasse la politique pour entrer dans l’histoire :accorder le pardon.Libérer les détenus.
Tendre la main à tous les Guinéens.
Ce geste ne serait ni une faiblesse ni un renoncement.
Il serait au contraire une preuve de grandeur, un témoignage de confiance envers le peuple et un signal adressé aux générations futures.
La stabilité d’un pays nsur la cohésion morale de son peuple. Or, rien ne scelle mieux cette cohésion qu’un acte de pardon, décidé au nom de l’intérêt supérieur de la Nation.
Monsieur le Président,
Vous avez souvent réitéré votre attachement à la famille " Guinée ".
Dans une famille, lorsqu’un conflit devient trop lourd à porter, l’aîné se lève, respire profondément, puis dit : "Pardonnons-nous et avançons."
Aujourd’hui, la Nation attend cet acte d’aînesse, cette élévation qui apaisera les tensions et ouvrira un nouveau chapitre.
La libération des prisonniers politiques serait un pont jeté entre les Guinéens.
Un pas vers la décrispation.
Un signal d’apaisement adressé à toutes les forces vives.
Un souffle nouveau dans le processus de refondation que vous avez initié.
Pour une Guinée réconciliée,
Pour une Guinée stable,
Pour une Guinée tournée vers l’avenir,
Je vous demande respectueusement :
Pardonnez. Libérez. Rassemblez.
Veuillez croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma haute considération et de mon attachement à une Guinée apaisée.
Par Khalil Djafounouka Kaba
Citoyen Guinéen résidant aux États-Unis |