31/5/2023
Les travaux du débat d’orientation constitutionnelle se poursuivent à l’hémicycle du palais du Peuple sous l’égide du Conseil National de la Transition (CNT). Le mardi 30 mai 2023, c’était le tour des forces armées et des confessions religieuses de présenter leurs différentes propositions.
Pour le Conseil chrétien, la future constitution guinéenne ne doit pas accordé la présidence du conseil supérieur de la magistrature au chef de l’Etat, président de la République. Elle ne doit même pas faire de lui, membre d’office de cette importante institution.
L’Eglise souhaite aussi que les chefs de juridiction soient choisis à travers un appel d’offre pour donner la chance au mérite.
De son côté, le Haut conseil islamique de Guinée recommande que la nouvelle constitution harmonise le principe de la laïcité en l’adaptant «à nos valeurs et à nos mœurs». «Les sources et les références de la constitution doivent être issues de nos coutumes, nos mœurs ou d’autres fondements juridiques adaptés à nos valeurs», recommande-t-il dans son mémorandum.
Le Haut conseil islamique de Guinée recommande également que la future constitution interdise la promulgation de lois contraires aux constantes religieuses.
«Toute atteinte à la foi, aux rites, à la croyance religieuse, aux symboles, aux signes, aux livres sacrés et tous autres fondamentaux de culte et entrave au libre exercice des cultes, des mosquées et des églises doivent être punies par la constitution», peut-on lire dans le document.
Du côté des forces armées, l’on sollicite « la limitation du nombre de partis politiques à trois (3) à savoir : le parti des démocrates, le parti des socialistes et le parti des écologistes».
Les forces armées guinéenne qui insiste sur « la prise en compte du titre 15 de la Constitution du 7 mai 2010 consacrée aux forces de défense et de sécurité», proposent également «…une réduction d’institutions constitutionnelles».
Pour ces forces qui détiennent présentement le pouvoir, « l’avantage de cette prise en compte milite en faveur de la soumission des forces de défense et de sécurité aux droits constitutionnels».
KS
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