1/1/2025
Dans une adresse à la nation, ce mardi 31 décembre, marquant la fin de l’année 2024, le chef de l’État guinéen, le Général Mamadi Doumbouya, a annoncé la tenue d’un référendum constitutionnel dès le premier trimestre de 2025, "après l’élaboration du code électoral".
Concernant les dates des échéances pour les élections locales et communales, législatives et présidentielle, le Général Doumbouya a indiqué qu’elles seront définies par consensus :
« Durant l’année 2025, nous nous emploierons tous ensemble, avec les Guinéennes et les Guinéens, à continuer à poser les jalons forts pour des élections générales, dans des délais qui assurent une organisation sans faille et garantissent le respect des résultats des urnes et le choix de nos compatriotes. Il me reviendra de continuer à garantir les conditions qui mettent en place le cadre, les moyens, l’approche nécessaires, afin que chaque jalon posé puisse rencontrer l’adhésion des acteurs. Sans une stabilité et une paix durables, nous ne saurions relever avec succès ces nombreux défis. À l’aube de la nouvelle année 2025, je réaffirme mon engagement de continuer à renforcer les fondations de cette paix, essentielle pour la prospérité de notre Nation. »
Le discours du Général Mamadi Doumbouya démontre une volonté de gouvernance axée sur la concertation nationale et le renforcement des institutions. La fixation du référendum constitutionnel au premier trimestre 2025 marque une étape déterminante dans le processus de transition politique. Cependant, l’absence de précision sur les dates des élections générales pourrait susciter des interrogations chez certains acteurs politiques et sociaux, bien que le chef de l’État insiste sur une approche inclusive et consensuelle.
Par ailleurs, la mise en avant de la paix et de la stabilité comme prérequis aux réformes montre l’importance accordée à un climat politique apaisé. Cela réaffirme la priorité donnée à des bases solides pour garantir la légitimité des futures échéances électorales.
Le ton du discours, à la fois fédérateur et pragmatique, laisse entendre une posture de garant des institutions et des valeurs républicaines, sans pour autant annoncer une candidature ou non de sa part. Il se porte néanmoins garant de la fiabilité et du bon déroulement de tout le processus électoral. Toutefois, il conviendra de veiller à ce que les engagements annoncés se traduisent par des actes concrets, afin de maintenir la confiance des citoyens et des partenaires internationaux.
Enfin, comme pour le référendum, il aurait également été plus pratique d'etablir un calendrier à titre indicatif pour les autres échéances électorales afin d’éviter d’éventuelles spéculations.
Abou Maco |