24/5/2025
Grâce accordée à l'ancien chef de la junte, Moussa Dadis Camara, indamminisation des victimes du massacre du 28 septembre 2009 sont les principaux sujets abordés par les autorités guinéennes et la délégation de la cour pénale internationale (CPI) qui a bouclé, le mercredi 21 mai 2025, une mission de 48 heures à Conakry.
Devant la presse, le chef de la mission, le procureur général adjoint de la CPI, Mame Mamadiaye Niang s'est dit globalement rassuré de la volonté de la Guinée à poursuivre le processus judiciaire.
"Des discussions, que ce soit avec le Premier ministre ou le garde des sceaux que j'ai rencontré et avec qui je viens d'avoir un débriefing, ce que je peux vous dire est que je pars rassuré. Je pars rassuré que les procès en appel vont continuer à se tenir. Les procès aussi séparés, disjoints à cause d'une arrestation subséquente de certaines personnes vont se tenir. L'effort d'indemnisation des victimes aussi va continuer.
Il est vrai qu'il y a une liste de victimes de 334 qui avait été identifiées dans le jugement de première instance. J'ai écouté les associations de victimes qui estime que cette liste ne reflète pas le caractère exaustif pour les victimes. Et cela aussi a fait l'objet de discussions. Et tout à l'heure le garde des sceaux m'a indiqué que le gouvernement a quand même fait le choix d'effectuer des identifications des victimes par la voix judiciaire. Et en le disant aussi, cela ne veut pas dire que tous ceux dont les noms ne figurent pas sur la liste des 334 victimes c'est perdu à jamais.
Et donc, au regard de tout cela, malgré tout ce qu'il y a comme difficulté, je pars rassuré", a longuement expliqué , le magistrat sénégalais.
La libération du capitaine Moussa Dadis Camara, moins d'un an seulement après sa condamnation à vingt ans d'emprisonnement pour sa responsabilité dans le massacre du 28 septembre, il importe de le rappeler, a suscité d'énormes inquiétudes.
KS
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