4/2/2025
Le procès de Dr Ibrahima Kourouma se poursuit devant la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Poursuivi pour détournement de fonds publics portant sur près de 700 milliards de francs guinéens pendant son passage au Ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation (MEPUA) de 2011 à 2017, l'ancien ministre de l’ex président Alpha Condé continue de calmer son innocence.
A la barre, le lundi 3 février 2025, le pharmacien a d'ailleurs affirmé subir des préjudices moraux depuis le démarrage de son procès, il y a quelques semaines. Sa vie serait en train d'être détruite alors qu’il a consenti assez de sacrifices pour améliorer la qualité de l'éducation en République de Guinée.
"On m’a privé de ma famille. On m’a privé de mes enfants, on m’a privé de tout. Je suis dans mon 34ème mois en prison. Je vais vous dire que, de 2011 à 2013, tout le monde sait ce qu’il y avait comme mouvement dans ce pays-là , après les élections. Mais quand il y a des mouvements, les gens sont préoccupés par les boutiques qui se cassent. Mais moi, mon problème, c’est l’école. C’est de veiller à ce que ces enfants-là qui sont là qu’on doit évaluer en fin d’année, que leur école ne soit pas perturbée. Il faut sortir. 2014-2015, on a eu la période la plus difficile. J’ai failli perdre ma vie avec Ebola.
J’ai passé tout le temps à faire en sorte que l’école fonctionne. On n’a jamais connu une fermeture définitive des classes, pendant que le Libéria et la Sierra Léone avaient fermé leurs écoles, les nôtres étaient ouvertes. Là où je suis arrêté, j’ai des problèmes au niveau de la colonne vertébrale à cause de la route. J’ai fait un an, je portais des gaines, mais personne ne sait. Aujourd’hui, on m’appelle, on me dit non, des pièces justificatives de ça, et des montagnes que je ne sais même pas", a longuement dénoncé l'ancien ministre.
"On dit partout, c’est un voleur de 612 milliards, 12 millions de dollars. Qui peut détourner l’argent des bailleurs de fonds, monsieur le Président", s'est aussi interrogé le Dr Ibrahima Kourouma visiblement choqué par les accusations portées contre lui par le ministère public et l'État guinéen.
La prochaine audience est fixée au lundi 10 février courant pour la suite des débats.
KS
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